6 bonnes raisons de tester le voyage en solo

Cap de Bonne-Espérance

Cap de Bonne-Espérance

Voyager seul.e fait un peu peur, on ne va pas se le cacher. Pourtant, de plus en plus de personnes sautent le pas. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le comparateur de vols Kayak.

Même si je ne voyage pas systématiquement seule, c'est une expérience que j'ai vécue et que j'approuve à mille pour cent. Bien qu’il ait fallu que je m’y prenne à deux reprises pour le faire pour la première fois.

Persuadée qu’à l’instar du hand spinner et de la carrière des Hanson, le COVID ne durerait pas, j’avais pour projet d’effectuer mon premier vrai voyage en solo en avril 2020. Je rêvais de plages, de randos, d’eau transparente et de récifs coralliens. Évidemment, j’ai vu mon séjour de quinze jours à Bali me passer sous le nez. De cette expérience avortée, je garde deux certitudes. La première, c’est que je sais qu’un jour, ENFIN, je poserai le pied (voire, et de préférence, les deux) sur cette île. La seconde, c’est que si je n’ai visiblement aucun sixième sens, je n’ai même pas une once de don divinatoire. Ce qui est peut-être un peu gênant. 

L’été suivant, l’idée de partir à nouveau seule m’est venue. Mais alors, où partir ? Les frontières de l’Indonésie étant fermées, j’ai pris la décision de partir pour une semaine en Crète. 

Bien sûr, je me suis mise à paniquer une semaine avant de partir. Bien sûr, j’ai pensé quinze fois annuler mon voyage. Bien sûr, je me suis mise à pleurer dans l’avion à l’aller. Bien sûr, je me suis demandée les dix premières minutes sur place ce que je foutais. Mais bien sûr, dès la onzième minute, j’ai réalisé que ce voyage avec moi-même serait une expérience enrichissante et épanouissante. La preuve en est que je n'en ai retiré que du positif. 

A tel point qu’en rentrant, j’ai immédiatement eu envie de repartir seule, encore plus longtemps et encore plus loin. En 2022, j’ai donc décidé de partir seule trois mois en Afrique du Sud. Trois mois où j’ai continuellement été submergée par la joie, la découverte et l’enchantement. Trois mois qui sont indéniablement parmi les trois meilleurs de toute ma vie.

Si j’aime beaucoup partir à deux, trois, voire plus, je peux vous prouver que partir seul.e présente aussi des avantages

En voici six. 

#1 Pour se découvrir et se rencontrer soi-même

Je suis consciente que cela peut paraître mielleux voire pédant, mais partir seul.e, c’est avant tout partir à la découverte de soi-même. Dans mon cas, j’ai appris à apprécier ma propre compagnie et à me connaître moi. La réelle Périne, celle qui ne se dévoile pas toujours et qui s'oublie parfois pour s'adapter à sa vie de citadine et rentrer dans un moule.

Loin de mon cadre de vie habituel, de ma famille et de mes ami.e.s, avec tout le temps devant moi, je me suis découverte et j’ai découvert mon indépendance. J’ai été par la même occasion amenée à réfléchir à l’endroit que je considère comme mon chez moi et à la place que j’occupais dans le monde. 

#2 Parce que finalement, on n’est jamais seul.e

La peur de me sentir seule était l’un de mes principaux freins avant de me lancer dans un voyage en mode solo. Pourtant et cela peut sembler paradoxal, je n’ai jamais été seule. D’une certaine manière “obligée” d’interagir avec les autres, j’ai eu l’occasion de rencontrer une multitude de personnes, de tout âge et de partout dans le monde. De simples interactions ont souvent abouti à des conversations plus profondes, à des soirées mémorables, à la rencontre de futurs compagnons de route, voire à la formation d'amitiés assez fortes.

Malheureusement, cela implique qu'il faut souvent dire au revoir. Et même en se faisant la promesse de se revoir, il est peu agréable de quitter des personnes auxquelles on s'est si vite attaché.

Le meilleur moyen, à mon sens, pour faciliter le contact et rencontrer du monde ? Les auberges de jeunesse, qui proposent parfois des soirées, des activités et des sorties et qui sont remplies de voyageur.se.s solos.

#3 Pour s’instruire et s’immerger quelque part

Certains disent que le voyage est l’école de la vie (et ce n’est pas Léa Seydoux). Ce qui peut sembler fumeux mais fait étrangement en même temps complètement sens. Il permet une plus grande compréhension de notre monde. Il comble nos lacunes en géographie et nous permet d'acquérir des repères, qu'ils soient d'ordre historique, culturel, politique et/ou religieux.
Comme dans chaque formation, on peut aussi être amené à prendre du recul sur notre carrière, nos études ou nos choix professionnels. 

La bienveillance et la gentillesse des locaux envers les voyageurs solos permettent, quant à elles, de découvrir véritablement le pays, de tester les spécialités culinaires et de trouver facilement des hébergements ou des bons plans. Ce qui provoque une autre bonne occasion, celle d’apprendre ou d’approfondir ses connaissances sur une langue. Bon, après, on ne va pas se le cacher, on ne vous prendra probablement pas pour un local, le bon vieil accent français ne dupe personne.

#4 Pour ne pas faire de concessions et aller à son rythme

En partant à plusieurs, il y a ce confort et ce plaisir d’avoir des têtes familières avec qui partager et échanger. Mais cela veut aussi dire qu’il faut faire des compromis et c’est bien normal. Chacun.e est venu.e avec ses désirs et ses obligations. Pour passer de bonnes vacances, tout le monde doit donc y trouver son compte.

Il est donc impératif de bien choisir avec qui l’on part, car des conflits peuvent malheureusement subvenir et des amitiés peuvent être mises à l'épreuve. 

Alors que seul.e, on peut égoïstement choisir de faire que ce qui nous plait et aller où l'on veut, avec qui l'on veut. Et puis, je ne veux pas trop m’avancer, mais à priori, vous avez peu de chances de vous disputer avec vous-même.

#5 Pour sortir de sa zone de confort 

Quand on part en vacances solo, on est confronté.e à un paquet de nouvelles situations. Peu importe où l’on se rend, on ne dépend plus que de soi-même et de personne d’autre. On tente une façon de voyager différente, plus ouverte à l’imprévu, aux rencontres et à nos sensations. On laisse le hasard faire, on grandit et on évolue. On apprend à s’adapter et à résoudre des problèmes par nous-même, tout en perfectionnant notre capacité à trouver des solutions.

En d’autres mots, en voyageant seul.e, on gagne en indépendance, en confiance et en débrouillardise. Et quelque part, cela nous rend fièr.e et booste notre égo.

#6 Pour le sentiment de liberté

Ce qu'il y a de bien avec les voyages en solo, c'est qu'il suffit d'emporter sa soif de découverte, ses billets et ses affaires, puis de se lancer sans attendre de permission. Les seuls horaires et budgets qui comptent sont les nôtres. Les seules contraintes sont que celles que l’on s’impose.

Une fois que cela est dit, savoir ce que l’on veut, sans aucun compromis et sans avoir à accommoder qui que ce soit, peut parfois s'avérer difficile. Cette incertitude n'est cependant pas un problème, mais une opportunité. C'est l'opportunité de laisser la liberté et l'aventure nous transcender.

Quoi de mieux, finalement, qu’être absolument libre ?

© Pixabay

Voyager seule lorsqu’on est une femme soulève évidemment des peurs et des questionnements supplémentaires. Heureusement, de nombreux outils existent pour nous permettre de nous sentir à l’aise et en sécurité en vadrouille. Dans les auberges de jeunesse, tout d’abord, il est souvent possible de dormir dans des dortoirs exclusivement féminins. 

Les réseaux sociaux sont une autre piste pour chercher et dénicher des conseils. Le groupe Facebook We are Backpakeuses permet aux voyageuses de poser des questions, mais aussi de partager leurs réussites, leurs bons plans et leurs expériences, bonnes ou mauvaises. Le groupe Host A Sister 🌎, quant à lui, permet de trouver un logement gratuit chez une autre femme ou tout simplement de se rencontrer pour prendre un verre ou partager un bout de voyage. Se trouvent également sur Internet de nombreuses recommandations de préparation, de sécurité et de destinations

Surtout, je pense qu’il faut vous écouter et y aller à votre rythme, afin de prendre le temps de tester votre confiance et vos limites. Vous pouvez, pour commencer, vous lancer quelques jours ou un week-end. Nul besoin de partir loin : en Europe et même en France, vous trouverez facilement de quoi vivre une première expérience dépaysante. 

Si l'expérience vous a plu, vous pourrez progressivement prolonger la durée et augmenter la distance.

S’il vous faut un autre argument, plongez-vous dans la lecture de Wild en vous mettant la bande-originale du film Into the Wild dans les oreilles. Je vous promets que cela vous donnera envie d'attraper votre sac à dos et de partir à l'aventure. Cependant, étant donné que partir seul.e ne veut pas dire manquer de prudence (bien au contraire), par pitié, ne finissez pas comme le héros du film. 

Alors, vous partez quand ? 

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