Trente

Qu’est-ce que c’est 30 ? 

30.

C’est la vitesse maximale autorisée dans les rues de Paris, vitesse que tu n’atteins presque jamais, finalement. 

30, c’est le premier nombre de Giuga. Je sais pas vraiment à quoi ça correspond mais je trouve le mot joli. 

30, c’est le nombre de jours dans les mois d’avril, juin, septembre et novembre. Et c’est aussi le n° du département du Gard (information utile pour les prochains jeux en voiture).

Mais 30, c’est aussi le nombre d’années dans quelques mois, que j’aurai accumulé.

30 ans, c’est l’âge où t’es parfois dépassée par les technologies, où tu deviens, d’après les jeunes “un.e boomeur.se”. C’est d’ailleurs l’âge où tu peux utiliser des expressions comme “les jeunes”, parce que c’est une catégorie dans laquelle tu ne rentres plus.

30.

C’est peut-être un peu aussi l’âge où tu fais le constat que tu deviens aigrie. Est-ce que le fait de vivre à Paris y est pour quelque chose ? Le débat est ouvert. Enfin, reconnaissons que vivre à Paris, ville lumière où l’on doit louer un rein pour se faire une soirée ciné + resto (le dessert, t’oublie) apporte quelques circonstances atténuantes. Puis peu à peu, je relativise car le toit que j’ai sur la tête, ma famille, mes amis sont bien plus forts que les gens qui font des fouilles dans leur pot de pop corn au cinéma. Plus forts que le mec de la taille de Michael Jordan qui se met PILE devant moi. Pour plein de gens dans le monde c’est la merde, il vaut donc mieux que je ferme ma bouche. 

30 ans ne sera donc pas l’âge d’être aigrie. 

30 ans c’est l’âge des pressions. A 30 ans, t’es censée être adulte, peu importe ce que cela veut dire. À 30 ans, Périne, 12 ans, s’imaginait avec deux enfants, un chien et un gentil mari dans une jolie maison de banlieue. Je peux dire avec certitude que y’a un moment où ce schéma s’est cassé la gueule. Pourquoi et comment je ne sais pas et finalement, c’est peut-être pas plus mal. 30 ans, ça fait peur mais est-ce que ça fait réellement plus peur que cette image des marmots et du chien ?

Malgré tout, à (presque) 30 ans, on a coché quelques cases de notre liste de choses à accomplir, tout en continuant à se lancer dans des projets qui nous tiennent à cœur. On peut même décider de tout recommencer à zéro ou encore plus dingo de tout plaquer pour changer de vie

30.

J’ai lu quelque part (sûrement un journal d’investigation genre Cosmo) que 30 représentait l’optimisme. Une histoire du 3 illimité, le chiffre “créatif” 3 suivi du chiffre 0 qui symbolise l’infini. Je suis pas superstitieuse et loin d’être calée en astrologie. Mais vu que les optimistes sont plus beaux, en meilleure santé et que j’ai pas prévu de passer l’arme à gauche tout de suite, j’ai décidé que 30 serait l’âge de l’optimisme

J’ai décidé de voir le verre à moitié plein. J’ai décidé de rire de mes échecs (bon, peut-être pas direct après) et surtout de ne pas avoir peur d’échouer. Et aussi de continuer à vivre les films à fond, de rigoler à gorge déployée et de pleurer comme une madeleine même si je les connais par cœur. Entendons-nous : E.T. aurait du rester avec Elliott et John Coffey EST INNOCENT, god damn it !

J’ai décide de transmettre cet enthousiasme dès que j’en ai l’occasion. Parce que si on était tous enthousiastes, je suis sûre qu’on trouverait des solutions bien plus rapidement aux conflits, que tout le monde se respecterait et que les guerres dans le monde s’arrêteraient (l’homme est trop débile pour arrêter de se mettre sur la gueule mais un peu de naïveté n’a jamais fait de mal à personne). 

J’ai décidé de continuer à rêver.

En définitive, j’ai décidé d’être optimiste et plus généralement d’être heureuse, de continuer à travailler ce bonheur parce qu’apparemment, 30 ans, c’est le “plus bel âge”. 

J’ai hâte d’être belle dans le “bel âge”

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